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Bio / Naturel

5 mythes sur le lait de vache

Malgré son aspect pur, innocent et crémeux, le lait a un côté très obscur, obscur au point que l’industrie laitière fait tout, à grand renfort de billets verts, pour que vous ne le découvriez pas.

Le lait est plus qu’une simple boisson, c’est un phénomène culturel qui trouve ses racines dans notre histoire, il y a des centaines d’années. Malgré les nombreuses recherches prouvant que le lait est préjudiciable à notre santé (côté consommation) mais également à celle des vaches (côté production), les mythes autour du lait continuent de sonner haut et fort autour de nous.

Mythe n°1 – Vous avez besoin de lait pour avoir du calcium

Que vous soyez d’accord ou pas, le lait n’est pas la meilleure source de calcium. Cela peut être difficile de le croire mais le calcium contenu dans le lait de vache est difficilement assimilable par le corps humain. Heureusement, une alimentation dépourvue de produits laitiers ne vous laissera pas carencé en calcium. Les aliments les plus riches en calcium de la planète viennent de la sphère végétale, en particulier des feuilles vertes telles que le kale, les épinards et le brocoli, et ce calcium-là est assimilable.

Mythe n°2 – le lait vous donnera des os solides

Dans la même lignée que le mythe n° 1, on nous rabâche que le lait est la seule manière d’avoir des os en bonne santé et solides. Malheureusement, cela ne peut pas être plus faux. En fait, ce mythe est si dangereux que je ne peux pas croire que les fabricants soient encore autorisés à le brandir comme un argument marketing !

Les recherches ont prouvé depuis longtemps que le lait épuise en fait les réserves de calcium de nos os et accroit le risque de fracture. Ce qui explique que les pays les plus grands consommateurs de lait, sont également les pays avec le taux le plus élevé d’ostéoporose !

Une étude menée pendant 12 années par les infirmières de Harvard sur 77 761 femmes âgées de 34 à 59 ans, a montré que celles qui consommaient le plus de calcium au travers des produits laitiers avaient plus de fractures que celles qui consommaient rarement du lait.

Mythe n° 3 – Consommer du lait de vache ne fait pas de mal aux animaux

Derrière les célébrités arborant une belle moustache blanche à la télévision pour vanter les bienfaits du lait, se cache une terrible et affreuse vérité. Pour avoir du lait, les vaches doivent avoir des bébés. Or les veaux sont retirés à leur mère quelques heures après leur naissance puis sont nourris avec des substituts. Après un certain temps, ils sont souvent vendus comme veaux de boucherie après avoir passé des mois enchainés dans l’impossibilité de marcher ou même de bouger. Bref, sans avoir eu une vraie vie, la vie que tout être vivant mérite (Voir cet article émouvant)

Les vaches laitières quant à elles, endurent toute une myriade de souffrances : en plus de celle causée par la séparation d’avec leur petit, elles doivent vivre dans des conditions intolérables, causant stress, maladie, problèmes de reproduction. Ce qui les rend « inutiles » pour l’industrie laitière et « bonnes » pour l’abattoir après 4 à 5 années de bons et loyaux services alors que leur espérance de vie dans la nature atteint les 25 ans !

Mythe n° 4 – Les vaches ont besoin d’être traites

Pour quelques obscures raisons, le monde entier est soumis à l’illusion que les vaches ont besoin d’être traites sous peine de voir leurs pis exploser ! En d’autres termes, le fait de les traire leur rend service ! Ceci est un mensonge pur et simple !

Les vaches ne produisent du lait que pour nourrir leur petit (tout comme les femmes). Si elles n’ont pas de bébés, elles ne fabriquent pas de lait. Pour faire en sorte que les vaches continuent à donner du lait, les fermiers/producteurs les inséminent artificiellement une fois par an. Ce procédé traumatisant est réalisé bien évidemment sous la contrainte. D’ailleurs l’appareil de retenue utilisé pour la procédure est connu dans l’industrie laitière dans les pays anglo-saxons sous le nom de « rape rack » que l’on pourrait traduire, je pense, par « viol en cage ».

D’année en année, les vaches ont été sélectionnées pour obtenir une race de plus en plus productive. On ne peut pas parler de nature puisque l’homme intervient dans la sélection. En 20 ans, on est parvenu à créer des vaches qui produisent quatre fois plus de lait (jusqu’à 16.000 litres par an). Cette sélection engendre des problèmes physiques : les pis sont devenus si énormes que la plupart des vaches peinent à marcher.

Elles souffrent très fréquemment de mastite (ou mammite), une infection du pis très fréquente, et très douloureuse, soignée dans l’agriculture conventionnelle avec divers médicaments, dont des antibiotiques, qui sont délivrés pratiquement sans aucun contrôle par les vétérinaires et souvent administrés de manière « préventive ». Les vaches « bio » sont mises hors circuit durant un certain temps après avoir été soumises à ces antibiotiques alors que les vaches conventionnelles continuent à être traites alors qu’elles prennent des antibiotiques, qui se retrouvent évidemment, avec le pus, dans le lait.

Mythe 5 – Le lait de vache est fait pour les humains

Personne ne peut nier que le lait de vache est une excellente source alimentaire… pour les veaux. Cet aliment incroyable est essentiel pour les bébés veaux dans les premiers mois, mais une fois sevrés ils ne boiront plus jamais de lait et c’est la même chose pour toutes les espèces mammifères de la planète. C’est pourquoi il n’y a aucun sens dans le fait de consommer du lait en tant qu’humain.

Et comme si cela ne suffisait pas, le lait de vache contient environ trois fois la quantité de protéines contenue dans le lait humain, contribuant à toute une variété de maladies. La forte concentration d’hormones contenue dans le lait (principalement à cause des hormones que l’on fait avaler aux vaches) serait, selon certains, également responsable de la diminution de l’âge moyen des premières règles chez les jeunes filles (en 1750, il était de 16 ans alors qu’il est désormais de 12 ans).

En 1954, une étude, publiée dans le Journal Cancer Research, a identifié pour la première fois le lien entre la caséine (protéine du lait ) et le cancer. Cette étude historique a conclu que cette protéine que l’on trouve dans tous les produits laitiers avait entrainé le développement de certains cancers cinq fois plus vite que la moyenne.

Le Dr Campbell a élargi ces conclusions avec une expérience lors de laquelle il a montré que la caséine accélérait le développement du cancer dans 100% des cas quel que soit le moment auquel on introduisait cette protéine.

Et pour ceux qui penseraient que le lait bio n’a rien à voir, sachez que les seules différences entre le lait conventionnel et le lait bio sont les suivantes (source Conso-globe) :

Les critères établis pour l’alimentation des bovins dans les fermes certifiées bio sont relativement proches de l’agriculture classique. En revanche, il existe un cahier des charges très stricte du lait « bio » qui s’appuie sur 3 grands principes :

  • Les vaches doivent aller tous les jours à la pâture et donc ne pas rester en permanence dans l’étable, qui doit elle-même respecter des conditions de confort : hygiène, aération, lumière…
  • Les vaches laitières doivent manger uniquement de l’herbe, des céréales et des fougères naturelles, et très peu de maïs d’ensilage qui, dans le cas de la production de lait conventionnelle, peut entraîner le développement de certaines pathologies traitées par des antibiotiques que l’on retrouve ensuite dans le lait.
  • L’éleveur ne doit pas utiliser d’antibiotiques, sauf en cas de crise grave pour l’animal (mais dans ce cas le lait est retiré du circuit bio) et privilégier les médecines douces.

Une production biologique proscrit les pesticides, les OGM, les engrais mais aussi tout additif de synthèse. En revanche, les éleveurs peuvent utiliser des antibiotiques pour soigner les vaches. Cependant, avant d’y avoir recours, l’éleveur privilégie les méthodes alternatives comme la médecine douce.

Les vaches laitières subissent donc, à peu de choses près, le même sort que leurs consœurs de l’agriculture conventionnelle car l’accent dans la filière bio, est principalement mis sur l’intérêt du consommateur (pas d’antibiotiques, lait de meilleur qualité).

Et si malgré cela, vous avez toujours du mal à vous détacher des produits laitiers (je comprends, le fromage c’est « vachement » bon !), cherchez des alternatives : il existe désormais de nombreux substituts goûteux et beaucoup plus bénéfiques à votre santé. Une fois, que vous aurez goûté à ce fromage végétal, je suis à peu près certaine que vous en redemanderez !

Pour un complément d’informations et des vidéos, c’est ici.

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